Le patronat, MEDEF en tête, se félicite de l’élection de Macron à la tête du pays. La composition du gouvernement indique clairement l’objectif du nouveau président de la République, objectif clairement exposé dans son programme de campagne : poursuite de la casse du code du travail, casse de la Sécurité Sociale, casse du service public, du statut de la fonction publique et des statuts particuliers, privatisations…
La direction d’ADP se frotte déjà les mains, tout comme les grandes entreprises françaises. Macron, ils le connaissent bien puisqu’il était notre ministre de tutelle. C’est lui qui voulait privatiser ADP il y a deux ans via la loi Macron 1, laquelle à l’origine ne se limitait pas à la privatisation des aéroports de province. Un pur produit financier à l’image de nos dirigeants actuels, qui semble estimer que pour relancer la croissance et l’emploi, il suffit de remettre en cause les protections des salariés et leurs acquis, et de faciliter les licenciements.
Mais Macron comme ses prédécesseurs, comme le patronat de manière générale n’a peur que d’une chose : du rapport de force, des grèves généralisées, et du blocage du pays. Alors, il veut aller vite, réformer à coup d’ordonnances le code du travail à la fin de l’été, pour tenter d’empêcher toute résistance des salariés. En parallèle, nous avons appris par la presse que le ministère des finances travaillerait depuis plus d’un mois sur la privatisation d’ADP.