Retraite Le père Noël existe mais uniquement pour les salariés pouvant partir en retraite

, par Christelle MARTIN

La direction a décidé, unilatéralement, de mettre en place des incitations financières pour les salariés ayant l’âge et les annuités pour partir en retraite mais qui hésitent à partir. La direction nous a expliqué avoir un accroissement des demandes des salariés pouvant partir en retraite, lesquels aimeraient avoir une défiscalisation de leur pécule (indemnité de départ en retraite), lequel est imposable avant l’âge de 65 ans. Afin de ne plus avoir à régler les situations individuellement les traiter de façon particulière, la direction a décidé unilatéralement de mettre en place :
  Des mesures en faveur des salariés bénéficiant déjà de leurs droits à retraite à taux plein au 28 février 2018 et candidats à un départ volontaire à la retraite jusqu’au 31 mars 2018
  Des mesures en faveur des salariés interrogés pour une mise à la retraite entre le 1er mars 2018 et le 31 mars 2019
  Des mesures en faveur des salariés qui bénéficieront de leurs droits à retraite à taux plein entre le 1er mars 2018 et le 31 mars 2019 sans avoir l’âge légal
  Des mesures transitoires pour les salariés déjà engagés pour un départ effectif en retraite à compter du 1er mars 2018.

FO a rappelé qu’il y a également énormément de demandes des salariés concernant l’amélioration de leurs conditions de travail par la mise à niveau des effectifs, sans oublier l’augmentation des salaires !

La direction ne fait jamais de cadeaux aux salariés sans raison ! Soit elle a un intérêt à faire, soit elle cède parce que les salariés sont en grève !

FO a proposé, s’agissant de majorer le pécule, de l’intégrer à l’accord de gestion prévisionnel des emplois et compétences (GPEC) par voie d’avenant, s’agissant de mesures pouvant s’inscrire dans celles en faveur des séniors, au même titre que le rachat de trimestres ou le dispositif de temps partiel fin de carrière (TPFC). Mais la direction a refusé, souhaitant limiter ce dispositif à mars 2019. Il ne s’agit donc pas d’un acquis mais de mesures provisoires.

Quel est donc l’intérêt immédiat de la direction de permettre à 200 personnes potentiellement éligibles de quitter l’entreprise ? Remplir les objectifs du contrat de régulation économique de non remplacement d’un départ sur 2 ?

Avec la fermeture de l’activité "informations au public", 213 salariés (CDG-ORY) n’ont pas de solution de reclassement dans l’immédiat. Par ailleurs, au regard de la charge de travail des salariés depuis le PDV et du sous-effectif à l’exploitation, suite aux réorganisations successives, mais aussi dans d’autres directions fonctionnelles les conditions de travail se sont véritablement aggravées. Notre syndicat a donc demandé un engagement de la direction sur l’affichage des postes libérés. La direction n’a pas souhaité s’engager.

FO n’a donc pas pris part au vote en CE, s’agissant d’une décision unilatérale de la direction, limitée dans le temps, sans possibilité de négocier, sans engagement d’affichage des postes, sans anticipation pour la transmission des compétences des salariés qui partiraient.