MOTION des élus FO et CGT au Comité d’Entreprise d’ADP PRIVATISATION d’ADP

, par Christelle MARTIN

Le CE du 4/10/2018 s’est tenu, quelques heures après que l’assemblée nationale, ai voté le principe de privatisation d’ADP. L’heure est grave. Le gouvernement et sa majorité poursuivent leur logique destructrice du service public, ignorant délibérément les revendications portées par les syndicats et les agents d’Aéroports de Paris. Malgré les dires du gouvernement et du PDG, sur la privatisation :

Le service public est en danger

En privatisant, le gouvernement livre un monopole public au secteur privé, s’affranchissant du principe constitutionnel qui commande qu’un service public national soit la propriété de la collectivité.

De par le nombre de passagers, le hub, les nombreuses destinations dans le monde desservies en France uniquement au départ de nos aéroports, et avec 90% du fret aérien ADP est un service public national et non régional comme l’indique le conseil d’Etat.

Usagers, passagers, riverains, salariés, vont en subir les frais. Tout le monde va y perdre, sauf évidemment les actionnaires.

Le statut du personnel et les acquis et garanties collectives qui en découlent (manuel de gestion) sont en danger

De l’aveu même du PDG dans son intervention vidéo, le statut et le manuel de gestion, seraient maintenus…mais il ajoute "néanmoins (…) l’exigence de compétitivité" commande de faire évoluer "certains dispositifs qui sont anciens et qui pèsent sur notre compétitivité (…)"

Nous ne le savons que trop bien, pour les actionnaires et la compétitivité, que les dispositifs anciens sont en fait les acquis sociaux et seront remise en cause dès la vente d’ADP.

Les emplois statutaires sont en danger

Qui dit statut dit emplois et force est de constater que depuis l’arrivée des capitaux privés avec la transformation en SA en 2005, 1 700 emplois ont disparus au profit de la sous-traitance et ses emplois précaires.

Qui peut croire qu’un nouveau concessionnaire privé stoppera la baisse des effectifs. Bien au contraire. Celle-ci va se poursuivre et s’aggraver, au nom du profit qu’il cherchera à réaliser immédiatement, toujours sur le dos du personnel.

Poursuite des réorganisations à outrance

Nous le voyons dès à présent : Avec la mise en place d’un plan stratégique basé sur la meilleure rémunération pour les actionnaires, le PDG multiplie les réorganisations au point que d’ici 2020, plus de 90 % des agents ADP auront subi une réorganisation.

Le cortège de suppression de postes, de dégradations des conditions de travail, de polyvalence, de remise en cause des qualifications avec les synergies imposées, génèrent un mal être chez de nombreux agents, comme c’est déjà le cas dans de nombreux services ADP. La privatisation va généralisée ces situations désastreuses pour les agents.

Rien n’est joué ! Rien n’est fait !

Les agents n’ont pas dit leur dernier mot. En témoignent les centaines d’agents, réunis en heures d’informations syndicales organisées par FO, CGT, CFE-CGC, et UNSA SAPAP, qui ont confirmé le mandat :

Non à la privatisation, retrait du projet de loi, développement des emplois statutaires, maintien du statut et de tous les acquis sociaux !!!

En restant droit dans ses bottes, le gouvernement ne nous laisse pas d’autre choix que d’organiser la riposte et d’appeler à la grève.

TOUS EN GREVE LE 9 OCTOBRE PROCHAIN NON A LA PRIVATISATION D’ADP MAINTIEN DU SERVICE PUBLIC – RETRAIT DU PROJET DE LOI MAINTIEN DU STATUT DU PERSONNEL ET DES ACQUIS EN DECOULANT

la motion en PDF