Pétition CONTRE la privatisation d’ADP

, par Christelle MARTIN

Selon les médias, depuis un mois, le ministère de l’Économie étudierait plusieurs scénarii pour vendre tout ou partie d’Aéroports de Paris. Une décision serait attendue à la rentrée.

En 2005, le gouvernement RAFFARIN - suite à la mobilisation des salariés dans l’unité de leurs organisations syndicales - s’est engagé à ce qu’ADP reste public, l’inscrivant dans la loi de transformation de l’établissement public en société anonyme.

Aujourd’hui, l’Etat ne détient plus que 50.6% du capital. En changeant la loi et en ne vendant que 0.6% du capital, ADP perdrait son statut d’entreprise publique. Or le statut particulier et règlementaire des salariés d’ADP est directement lié au statut public de l’entreprise et à nos missions de service public. Notre statut déroge sur de nombreux points aux garanties collectives issues du code du travail dans le cadre de la continuité du service public (restriction du droit de grève, astreintes, dérogation à la durée maximum du travail, à la durée minimale de repos hebdomadaire….) mais en contrepartie, nous sommes titulaires d’un poste correspondant à une qualification, avec une grille de rémunération, des échelons, un avancement, un treizième mois, une prime vacances, un supplément familial, une ancienneté…

Même si une entreprise privée dotée de missions de services publics peut être dotée d’un statut particulier pour son personnel, aucune entreprise française privée n’a de statut particulier pour son personnel. Et ce n’est pas Vinci ou un autre groupe capitalistique qui le revendiquera.

La privatisation d’ADP aboutirait à faire passer sous convention collective "transport aérien personnel sol", les salariés d’ADP, laquelle est beaucoup moins avantageuse que notre statut.

Depuis l’ouverture du capital, l’Etat actionnaire s’est goinfré plus d’un milliard d’euros de dividendes, les actionnaires récupérant 60% des bénéfices nets après impôt. D’ores et déjà, dans le cadre de la préparation de la privatisation, le personnel subit la détérioration systématique de ses conditions de travail, l’augmentation de la productivité, la polyvalence, le non remplacement des départs, la sous-traitance de pans entiers d’activité, les réorganisations en cascade sans parler des licenciements y compris chez les cadres.

TROP C’EST TROP !

Ne laissons pas ce gouvernement, comme tous les gouvernements qui se sont succédé depuis 20 ans vendre notre entreprise, abandonner nos missions de service public indispensables pour les usagers de nos plateformes parisiennes.

SIGNEZ et FAITES SIGNER MASSIVEMENT CETTE PETITION

La pétition en PDF